L’Organisation mondiale de la Santé (OMS)/L’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) et leurs partenaires ont établi un plan stratégique de riposte à l’infection à virus Zika, qui mettra davantage l’accent sur la prévention et la prise en charge des complications. La mise en œuvre effective de ce plan stratégique de riposte, de juillet 2016 à décembre 2017, exige, aujourd’hui, une somme de (US $)121,9 millions.
« Depuis que nous avons mis au point le premier cadre de riposte, nous avons beaucoup appris sur l’infection à virus Zika, sur sa manière de se propager, sur ses conséquences et sur les priorités en termes de lutte », a dit le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. « Nous avons maintenant besoin d’une stratégie de riposte unique et intégrée, axée sur les femmes et les jeunes filles en âge de procréer », a-t-elle ajouté.
Ce plan stratégique de riposte révisé met davantage l’accent sur la prévention et la prise en charge des complications de l’infection à virus Zika et, dans ce but, sur le renforcement des moyens des systèmes de santé. Les efforts de prévention s’appuieront essentiellement sur la communication au sujet des risques à l’intention des femmes enceintes, de leurs partenaires, des ménages et des communautés, afin que ces publics cibles disposent des informations nécessaires pour se protéger.
Les autres éléments du plan sont la gestion intégrée des vecteurs, les conseils en matière de santé sexuelle et reproductive, ainsi que l’éducation sanitaire et les soins de santé, dans le contexte social et juridique de chaque pays où le virus Zika se transmet.
Le plan souligne plusieurs caractéristiques spécifiques de la flambée de maladie à virus Zika qui appellent une réponse et un soutien fondés sur une collaboration au niveau mondial:
- l’éventualité d’une nouvelle propagation internationale du virus Zika compte tenu de la large répartition géographique des moustiques du genre Aedes capables de transmettre le virus Zika;
- l’absence d’immunité de la population dans les zones où le virus Zika circule pour la première fois, ce qui permet à la maladie de se propager rapidement;
- l’absence de vaccins, de traitements spécifiques et de tests de diagnostic rapide; et
- les inégalités d’accès à l’assainissement, à l’information et aux services de santé dans les régions touchées.
Financement
Plus de 60 partenaires participent à la riposte mondiale au virus Zika, contre 23 en février 2016. À ce jour, l’OMS, l’OPS et 14 partenaires (sur plus de 60) ont estimé que la somme nécessaire pour mettre en œuvre le plan révisé jusqu’à décembre 2017 s’élève, au total, à (US $)121,9 millions.
« Il est essentiel de disposer de mécanismes de financement cohérents pour parvenir à mettre en œuvre ce plan stratégique de riposte révisé », a dit le Dr Chan. En mai 2016, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a créé un Fonds d’affectation spéciale pluripartenaires pour l’action contre l’épidémie de maladie à virus Zika afin d’obtenir le financement et d’en assurer la bonne utilisation.