Signes annonciateurs d’une crise cardiaque, premières manifestations et que faire ?

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La crise cardiaque ou infarctus du myocarde est due à un défaut d’apport en sang et oxygène au niveau d’une ou de plusieurs parties du cœur. Elle peut se constituer progressivement par la formation d’un caillot sanguin à l’intérieur d’une ou de plusieurs artères irriguant le cœur (artères coronaires).

C’est le mécanisme habituellement observé chez des personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire méconnus ou mal traités. Ces facteurs de risque cardiovasculaire ou causes de crise cardiaque sont nombreux et souvent associés chez une même personne. Plus une personne accumule ces facteurs de risque cardiovasculaire, plus elle peut être victime d’une crise cardiaque.

Le dépistage précoce à partir à de 40 ans, la surveillance et le suivi médical rigoureux de ces facteurs de risque sont efficaces pour prévenir la crise cardiaque, l’attaque cérébrale (AVC) et l’insuffisance rénale chronique. Ces facteurs de risque sont :
– l’hypertension artérielle ;
– le diabète ;
– l’obésité ;
– l’excès de cholestérol ;
– le tabagisme actif ou passif ;
– un déficit important de sommeil ;
– un stress aigu ou chronique.

Les sujets âgés (homme de plus de 50 ans ou femme de plus de 60ans) sont plus exposés à la survenue d’une crise cardiaque.

La survenue d’une crise cardiaque chez un ascendant (père ou mère) ou chez un membre de la fratrie (frère ou sœur), expose à la survenue d’une crise cardiaque.

Dans de rares cas, la crise cardiaque peut être de survenue brutale (sans prédisposition évidente) par la fermeture brutale d’une artère du cœur dite spasme coronaire notamment en cas de stress aigu intense ou stress chronique non résolu.

La crise cardiaque est annoncée habituellement par une forte douleur au niveau de la partie gauche de la poitrine : c’est l’angine de poitrine. Cette douleur est d’habitude très angoissante et fait penser à la mort potentiellement probable. Un patient sur quatre présentant une crise cardiaque meurt de manière subite. C’est la mort subite qui peut survenir dans l’heure qui suit la douleur de la crise cardiaque.

La crise cardiaque est cependant annoncée depuis des minutes, heures, jours, mois, voire des années, par une douleur thoracique typique dite « angine de poitrine ». Au début de la maladie, l’angine de poitrine est dite stable car prévisible et stéréotypée. Elle survient exclusivement à l’effort et de durée très brève moins de 5mn et disparaît immédiatement à l’arrêt de l’effort ou la prise de trinitrine. Durant l’évolution de la maladie, l’angine de poitrine peut devenir continue ou prolongée (par exemple, après un effort physique voire au repos ou pendant le sommeil). Elle peut alors survenir brusquement et peut durer en général plus longtemps, jusqu’à 20 minutes voire plus. La douleur d’une crise cardiaque ou l’angor de l’infarctus du myocarde est très intense voire insupportable. Elle est mal calmée par les antalgiques habituels. Une douleur thoracique très intense doit toujours faire penser à une crise cardiaque jusqu’à preuve du contraire. La douleur de la crise cardiaque peut être ressentie dans une zone plus large que la poitrine ; souvent le long du bras gauche, du cou et de la mâchoire. Elle peut s’associer à d’autres manifestations respiratoires (difficulté à respirer), cardiaques (palpitations), neuropsychiatriques, perte de connaissance, syncope, sudation, angoisse et panique).

Des manifestations digestives très trompeuses (nausées vomissements, hoquet) sont possibles lors d’une crise cardiaque. Une douleur thoracique très intense doit toujours faire penser à une crise cardiaque jusqu’à preuve du contraire notamment en présence de facteurs de risque cardiovasculaire (âge avancé, hypertension artérielle, diabète, obésité tabagisme, stress..)

La confirmation d’une crise cardiaque est possible même au domicile du patient par la réalisation d’un électrocardiogramme (ECG) facile et disponible dans toutes les ambulances médicalisées, les hôpitaux et cliniques.

Sans délai, dès la survenue d’une douleur thoracique suspecte, le patient ou son entourage doit appeler une structure d’urgence. La prise en charge médicale optimale de la crise cardiaque se fait sans délai le plus précocement possible dès la première minute de la douleur au plus tard durant la première heure.

La prévention efface de la crise cardiaque passe par :

-La prévention cardiovasculaire primaire par une bonne hygiène de vie (alimentation saine, hygiène du sommeil et pratique de l’activité physique régulière et adaptée),

-le dépistage précoce et le traitement des facteurs de risque cardiovasculaire (hypertension artérielle, diabète, obésité abdominale, maladies du cholestérol, tabagisme, stress…)

-la connaissance des signes annonciateurs de la crise cardiaque (douleur intense et prolongée de la partie gauche de la poitrine mal calmée par les antalgiques habituels)

-l’appel au secours des structures d’urgences.

Dr Gora CISSE, Cardiologue

 

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