Vers la fin de la première semaine du mois de ce mois de Mai, le Ramadan va commencer. Sous-tendu par des préceptes religieux similaires basés sur le partage, la solidarité et des abstinences, et à la suite du Carême Chrétien, des millions d’Africains vont suivre le Ramadan. Avec, pour les musulmans, plus de contraintes sur le plan alimentaire. Jeûner c’est aussi à côté de l’aspect spirituel mettre le corps à l’épreuve sur le plan physiologique et de l’adaptabilité à des conditions de réductions alimentaires. Un organisme normal utilise de l’énergie qui lui procure les aliments, constitués de protéine, de matières grasses de sucres. Ils les « brûlent » pour avoir la quantité de calories (2500 à 300 par jour) nécessaire chaque jour et que l’organisme gère avec intelligence. Les effets d’un jeûne bien conduit sont plutôt bénéfiques pour l’organisme qui peut le supporter. Il ne faut pas transformer cependant ses bienfaits en méfaits par des attitudes dangereuses. Les états maladifs lèvent l’obligation du jeûne. Quand on suit un traitement qui nécessite une prise répétée de médicament il vaut mieux le suivre et ne pas le prendre l’estomac vide. L’aspirine, la quinine, certains médicaments du cœur, les anti-diabétiques, favorisent la chute excessive et nocive du taux de sucre dans le sang provoquant alors des hypoglycémies.Ses signes avant-coureurs étant : des maux de têtes, des tremblements, une faim douloureuse. L’évolution pouvant se faire vers une chute avec syncope. Quand on est sujet aux ulcères et autres gastrites, la vacuité de l’estomac favorise l’apparition de douleurs abdominales, voire de saignement ou de perforations d’ulcères. Quand on souffre de problèmes hormonaux graves, ou qu’on a de la fièvre, des conséquences fâcheuses sont possibles (hypoglycémies, déshydratations graves par la chaleur).
Au cours des deux repas prévus dans les 24 heures, il faut veiller à bien s’hydrater en consommant de manière répartie 1,5 à 2 litres de liquide au total. A la « coupure », il ne faut pas remplir en quelques minutes l’estomac vide toute la journée, d’une masse considérable de nourriture. Buvez quelque chose de chaud d’abord. Nourrissez-vous progressivement.
Vers la fin du Ramadan, des signes discrets de carences en vitamines et oligo-éléments surviennent chez certains jeûneurs : grande fatigabilité, crampes, fourmillements aux pieds et mains. Une alimentation variée, riche en fruits, produits laitiers et légumes voire une supplémentation en vitamine (sirop, ou comprimés multivitaminés) peut alors faire du bien.
La pratique du sport en pleine journée pour un jeûneur n’est pas recommandée. Il vaut mieux attendre d’avoir déjeuné pour le faire. L’autre risque encouru est l’apparition d’une hypoglycémie dont les signes avant-coureurs sont des maux de tête, des tremblements, une faim impérieuse. Ceci peut évoluer vers une chute avec perte de connaissance.
En respectant ces quelques conseils, nous pouvons faire que cette période du Ramadan soit effectivement bénéfique pour l’organisme, comme en attestent maintenant, plusieurs données scientifiques quant aux bienfaits que les abstinences périodiques ont sur la santé.