Les « perte intimes sont des sécrétions excessives provenant de la muqueuse génitale féminine. Elles peuvent être normales ‘physiologiques), ou anormales (pathologiques) reflétant une affection génitale. Le Docteur Martin CARVALHO, gynécologue-endocrimologue, donne quelques explications.
Quelles sont les différentes caractéristiques des « pertes et leur signification?
Les pertes ‘(leucorrhées) pathologiques surviennent chez une femme bien « réglée » entre le 8ème et le 15 jour du cycle menstruel. Celle-ci ne sentent pas mauvaise, n’irritent pas, et ne nécessitent pas de traitement particulier. Par contre, les autres pertes surviennent au cours de la vie génitale de la femme du à des champignons (mycoses), ou à des bactéries (Gonocoque, Clamydine ou autres). Ces infections sont secondaires à des rapports sexuels infectants, non protégés. Ou après un accouchement ou un avortement fait dans des conditions non hygiéniques. Chez la femme ménopausée, en dehors des infections, il faut craindre et éliminer un cancer local.
La toilette intime joue-t-elle un rôle dans la genèse ou l’entretient de ces pertes?
En effet, celle-ci est à l’origine de certaines car l’utilisation de certains produits, surtout mal dilué, modifient la flore de bactéries non pathogènes qui sont nécessaires à la muqueuse vaginale. Il est à noter que certaines médicaments tels que les corticoïdes, les antibiotiques, les anticancéreux et d’autres, peuvent aussi favoriser l’apparition de ces pertes.
Que faut-il faire, que faut- il éviter?
Il faut éviter les toilettes intimes trop fréquentes qui ne sont pas toujours utiles, car la flore vaginale est aussi fragile lors de l’utilisation de certains produits trop agressifs « A force de vouloir être trop propre, on finit par être sale ». Un risque à l’eau et l’utilisation de produits prescrits par le gynécologue, ou votre médecin, ou conseillés par le pharmacien, suffisent.
Il faut que les mentalités changent et que les femmes arrêtent de se sentir « sales » parce qu’elles n’ont pas fait une toilette un jour. L’organisme humain est bien fait, et s’occupe parfaitement de faire sa propre toilette.
A Retenir :
Pour avoir une flore vaginale saine, il faut apprendre à adopter les bons comportements. Suivez nos conseils pour avoir une bonne hygiène intime afin d’éviter désagréments et infections sur cette zone sensible.
Protéger sa flore vaginale
Notre flore vaginale est la meilleure protection contre les infections. Elle est composée en majorité de bacille de Döderlein. Si des germes pathogènes détruisent ces « bonnes » bactéries, la flore vulvo-vaginale est déséquilibrée, cela peut alors provoquer des infections vaginales (vaginose, vaginite ou mycose).
Les causes de déséquilibre de la flore vulvo-vaginale sont multiples : un défaut ou un excès d’hygiène, une carence oestrogénique (à la ménopause), un excès de frottement sur les muqueuses, l’utilisation de produits chimiques locaux corrosifs ou la prise de certains médicaments (antibiotiques, corticoïdes…). On estime que près de 100% des femmes aura un épisode de mycose dans sa vie, et que 5 à 8% d’entre elles ont des mycoses récidivantes (4 fois par an). Même si elles sont bénignes, les mycoses vaginales sont particulièrement gênantes dans la vie quotidienne. Elles entraînent des démangeaisons (au niveau de la vulve et de l’entrée du vagin), des brûlures, des pertes blanches et les rapports sexuels peuvent devenir douloureux.
Le principal facteur déclenchant est la sécheresse vaginale, qui augmente en cas de grossesse, de prise de médicaments ou encore en période prémenstruelle. D’autres facteurs peuvent favoriser l’apparition de mycose, comme le diabète ou les agressions chimiques (chlore des piscines, savons acides).
Si vous présentez des symptômes de mycose, rendez-vous chez votre gynécologue qui confirmera le diagnostic et vous prescrira des produits adaptés. Mais, avant que cela arrive, suivez nos conseils préventifs et adoptez les bons gestes en matière d’hygiène quotidienne.