La première campagne de vaccination systématique et à grande échelle au monde contre le paludisme, une maladie qui tue 600 000 personnes chaque année, dont 95 % en Afrique, a été lancée, lundi, au Cameroun. L’injection est proposée gratuitement, selon le gouvernement, et systématiquement à tous les enfants de moins de six mois, en même temps que les autres vaccins classiques.
Le paludisme, également appelé malaria, est une maladie transmise à l’être humain par les piqûres de certains types de moustiques. Elle tue plus de 600 000 personnes chaque année, dont 95 % en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et sur le continent, les enfants de moins de 5 ans comptent pour plus de 80 % des décès.
Plus de 300 000 doses du vaccin antipaludique RTS,S du groupe pharmaceutique britannique GSK, le premier à avoir été validé et recommandé par l’OMS, avaient été livrés au Cameroun le 21 novembre. Il a fallu deux mois pour organiser le début de cette campagne durant laquelle l’injection antipaludique est proposée gratuitement, selon le gouvernement, et systématiquement à tous les enfants de moins de six mois, en même temps que les autres vaccins classiques.
Burkina Faso, Liberia, Niger et Sierra Leone vont suivre
Le RTS,S a été testé depuis 2019 dans des « programmes pilotes » dans trois pays africains, le Kenya, le Ghana et le Malawi, dans un nombre limité de lieux.
Le lancement au Cameroun de la première campagne au monde de vaccination à grande échelle et « systématique », selon l’OMS qui la coordonne, est financé notamment par l’Alliance du vaccin Gavi.
Le programme pilote avait « entraîné une baisse spectaculaire de 13 % de la mortalité, toutes causes confondues, chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, ainsi qu’une réduction substantielle des formes graves du paludisme et des hospitalisations », concluait l’OMS en novembre.