Il s’agit d’une augmentation anormale de la pression artérielle. Rappelons que la pression artérielle oscille entre une maximale et un minimale. A l’âge de dix ans, la maximale doit être de 10. Elle doit ensuite croître d’un point par tranche de dix ans : 11 à vingt ans, 12 à trente, 13 à quarante ans, etc. Pour la minimale, en règle générale, elle augmente d’un demi-point par tranche de dix ans. A dix ans, elle doit être de 5, pour atteindre 5,5 à vingt ans, 6 à trente ans, etc. On parle d’hypertension artérielle lorsque la minimale est supérieure à 9. La sévérité de l’hypertension est déterminée d’ailleurs, à partir de cette minimale. L’hypertension est dite « bénigne » quand celle-ci se situe entre 9 et 11 ; « moyenne » entre 11 et 13 ; et « sévère » si elle est supérieure à 13. Cependant, l’hypertension est retenue aussi quand le premier chiffre de la tension artérielle, la maximale, dépasse 16.
Il faut retenir ses deux chiffres de tension et les noter à chaque contrôle.
Lorsque la pression artérielle est élevée, la circulation du sang devient perturbée. L’un des premiers symptômes à signaler une hypertension est l’apparition de maux de tête. Ceux-ci siègent en général à la partie postérieure de la tête et apparaissent en fin de nuit et le matin au réveil. Au fil du temps, ils diffusent à toute la tête. Ils s’accompagnent souvent de vertiges de palpitations, de bourdonnement des oreilles et de fatigabilité au moindre effort. Longtemps méconnue, l’hypertension peut se manifester par des saignements du nez, des urines sanglantes ou par les complications possibles qui sont les siennes (voir plus loin).
Les causes de l’hypertension sont de deux ordres. Une hypertension est dite « primitive » (c’est à dire sans cause directe), ou « secondaire », due à une maladie des reins, des hormones ou autres. Le premier groupe d’hypertensions est la conjonction d’un certain nombre de « facteurs de risque d’hypertension ». Ceux-ci sont représentés par l’obésité, le stress, le fait d’avoir des parents hypertendus, l’âge, l’excès de sel et de lipides dans l’organisme, le diabète et le tabagisme. L’hypertension primitive est la plus fréquente (plus de 90% des cas). En ce qui concerne l’hypertension « secondaire », il faut savoir que l’équilibre d’une tension artérielle normale est, entre autre, assurée par le contrôle constant de celle-ci par des sécrétions hormonales et par le rein grâce à son rôle de filtre, notamment de l’eau et des sels. Mais aussi de sécréteur propre d’hormones auto-influants sur ce filtre. Des anomalies, congénitales ou acquises, de fonctionnement correct des reins ou des hormones (comme les corticoïdes, les hormones produites par le cerveau ou par le rein, ou les perturbations dues à la prise de pilules excessivement dosées), provoquent ainsi, directement, de l’hypertension.
D’autres fois certains médicaments mal indiqués en sont responsables. Quelle qu’en soit la cause une hypertension non ou mal traitée expose à des complications graves, voire mortelles. Elle entraîne progressivement un épaississement des artères du cœur, d’où des infarctus du myocarde. Ou des hémorragies cérébrales rapidement mortelles et des accidents vasculaires cérébraux paralysants le corps. L’hypertension contribue aussi à obstruer les artères des yeux, des jambes, des reins, ou des organes génitaux, les rendant insuffisants et moins fonctionnels.
L’erreur qui est souvent faite est de croire qu’une hypertension se traite en quelques jours, mois ou années. Dès que le diagnostic certain d’hypertension est posé, le traitement est à suivre pour toujours. Celui-ci n’est pas forcément à base de médicaments. Chez certains un simple régime bien conduit, avec réduction de la consommation en sel (surtout au dîner) peut maintenir une tension dans les normes. Associé à une certaine discipline et hygiène de vie (entretien physique, équilibre psychique et excès bannis). Un excellent moyen de prévention est, au moins 1 à 2 fois par an, de faire contrôler sa tension (couché depuis 5 à 10 minutes, puis assis).
A Retenir :
De nombreux facteurs de risques, comme par exemple, le tabac, l’alcool, la sédentarité, le surpoids participent à l’apparition d’une hypertension artérielle.
D’autre part, lorsqu’une hypertension artérielle est découverte, il est indispensable avant tout de corriger ces facteurs de risques.
Lorsqu’elle n’est pas traitée, l’hypertension expose à plusieurs types de problème artériel grave : des accidents vasculaires cérébraux (AVC ou attaques), des infarctus du myocarde, de l’insuffisance cardiaque, des hémorragies intracrâniennes, des lésions des reins pouvant provoquer une insuffisance rénale, ou des lésions de la rétine entraînant parfois la perte de la vue.
Recommandations :
Dans la lutte contre l’hypertension, les mesures d’hygiène de vie et de diététique jouent un rôle essentiel. Elles préviennent ses complications et permettent d’alléger le traitement médicamenteux. La pratique régulière d’une activité physique, l’arrêt du tabac et certains choix alimentaires sont importants.
Mangez moins salé. Le sel (sodium) contribue à provoquer l’hypertension, à un degré variable selon la sensibilité de chacun. Les personnes qui souffrent d’obésité ou de diabète de type 2, ainsi que les personnes âgées, sont plus sensibles aux effets négatifs d’une alimentation trop salée.
Mangez plus de fruits et de légumes frais. Les fruits et les légumes sont riches en potassium qui s’oppose aux effets nocifs du sodium. Privilégiez les bananes, les fruits séchés, le raisin, entre autres.
Buvez au moins un litre et demi d’eau chaque jour. Attention aux eaux minérales riches en sodium.
Limitez votre consommation de caféine. Essayez de ne pas boire plus de trois boissons caféines par jour telles que café, colas, cacao ou thé, car la caféine peut augmenter la pression artérielle.
Diminuez votre consommation d’alcool. Les boissons alcoolisées augmentent la pression sanguine et nuisent à l’efficacité des traitements contre l’hypertension. De plus, l’alcool est riche en calories. Consommez au maximum trois verres par jour si vous êtes un homme et deux verres par jour si vous êtes une femme : bien évidemment pour ceux qui consomme l’alcool.
Bougez davantage. L’activité physique soutenue contribue à réduire la pression sanguine et aide à contrôler le stress. L’entraînement optimal pour garder la forme consiste à pratiquer trois fois par semaine une activité d’endurance pendant environ 45 minutes (marche rapide, vélo, natation, etc.). Lorsqu’on pratique une activité physique d’endurance, il existe une petite astuce pour identifier le niveau d’intensité idéal : vous devez pouvoir continuer à parler (ralentissez si vous êtes trop essoufflé pour cela), mais vous ne devez pas pouvoir chanter (accélérez si vous y parvenez). Un essoufflement exagéré, des palpitations ou une douleur inhabituelle (en particulier au niveau de la poitrine) doivent impérativement entraîner l’arrêt de l’exercice et justifient une consultation médicale.
Arrêtez de fumer. Le tabac augmente la pression artérielle et endommage les vaisseaux sanguins. Lorsqu’on souffre d’hypertension artérielle, il est essentiel de cesser de fumer même si cela demande plusieurs tentatives. Votre meilleur allié pour arrêter de fumer est votre médecin.
Réduisez votre niveau de stress. Dormez suffisamment, pratiquez un hobby, un sport ou une activité de relaxation (yoga, taïchi, méditation, sophrologie, etc.). Prenez le temps de vous détendre et de profiter de la vie.