Des chercheurs américains, dont les travaux ont été publiés au mois d’octobre dernier dans la revue Proceedings of Royal Society B, ont examiné des données provenant des États-Unis, d’Europe et de Corée du Sud. Ils estiment que le risque d’être touché par un cancer, qu’on soit un homme ou une femme, augmente de 10% à chaque hausse de taille de 10 cm.
Cette hypothèse rejoint celle exprimée dans plusieurs autres travaux, dont une étude suédoise publiée en 2015.
Leonard Nunney et son équipe de l’Université de California Riverside (États-Unis) sont revenus sur des études antérieures, comparant le risque de développer un cancer de tout type avec la taille des individus concernés. Il en ressort un risque accru de 13% chez les femmes pour chaque 10 cm supplémentaire, et une augmentation des risques de 11% pour les hommes. La taille d’un individu étant essentiellement déterminée par ses gènes, «cela signifie que cet excès de risques est inné et ne peut donc être réduit», explique le chercheur.
Selon lui, l’excès de risques pour les personnes de grande taille concerne en particulier un cancer de la peau, le mélanome. A l’inverse, les risques de cancer de l’estomac, de la bouche et, chez la femme, du col de l’utérus semblent indépendants de la taille.
Pour autant, les grands ne doivent pas s’inquiéter outre mesure, soulignent les chercheurs. En effet, la taille pèse très léger dans l’équation : elle est très loin d’être le principal facteur de risque pour le cancer : l’âge, le tabagisme, le surpoids et certains autres facteurs de risque jouent un rôle considérablement plus grand.