Les méthodes contraceptives ( Docteur Martin CARVALHO, Gynécologique-Endocrinologue)

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Qu’est-ce la contraception et comment la pratique-t-on ?

« A chaque femme une contraception ». La contraception a pour but d’empêcher la fécondation (rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde) grâce à différents méthodes que nous passerons en revue, leurs effets et incidents : la « pilule », la contraception mécanique par un dispositif intra-untérin ou « stérilet », la contraception par préservatif, la contraception vaginale et les méthodes de contraception naturelles.

Le Stérilet ou dispositif intra-utérin : C’est un corps étranger qui empêche l’implantation de l’œuf fécondé dans l’utérus, et sont toxiques vis-à-vis des spermatozoïdes empêchant ainsi leur survie. La pose du stérilet n’est pas dénué d’incidents, d’où l’intérêt que les indications soient bien posées par le gynécologue qui doit le surveiller chaque année. Les patientes porteuses de stérilet doivent avoir une hygiène intime correcte, éviter la prise de corticoïdes, d’anti-inflammatoires et même d’Aspirine car ces médicaments diminuent l’efficacité du stérilet et les risques de grossesse sont accrus.

La pilule ou contraception orale La prescription de pilule se fait après avoir éliminé toutes les affections ou maladies contre indiquant la prise de contraceptifs oraux. De même, de nombreux médicaments ne font pas bon ménage avec la prise de pilule. Donc le conseil que nous donnons à nos patientes, c’est que la pilule ne doit pas être une recette de cuisine mais faire l’objet d’une consultation avec examen clinique et un bilan sanguin complet. Une surveillance régulière est nécessaire. « La pilule de la copine » n’est pas celle qu’il vous faut, seul le gynécologue vous conseillera la pilule adéquate à votre cas.
Si les préservatifs sont correctement utilisés, il n’y a que 2 % d’échecs pour le préservatif masculin et 5% pour le préservatif féminin. Mais dans la vie courante, les échecs peuvent être plus importants, allant jusqu’à 21% pour le préservatif féminin et 15% pour le préservatif masculin.

La contraception post -coïtale : Elle se résume à la prise de certains comprimés prescrits par le gynécologue après un rapport sexuel non protégé et probablement fécondant. En outre, l’insertion d’un stérilet au cuivre quelques jours après même ce type de rapport, de même que l’utilisation du RU 486 ou du Lévonorgestrel sont des techniques couramment utilisés.

Le préservatif : Le préservatif est devenu de nos jours un moyen contraceptif et de protection contre les maladies sexuellement transmissibles. Il faut s’assurer de sa bonne utilisation lors des rapports sexuels. Deux incidents peuvent survenir quand ils sont mal utilisés : la rupture et les glissements. Pour éviter des incidents, il faut : éviter les déchirures par les ongles lors de l’ouverture de l’étui du préservatif ; conserver le préservatif à l’abri de la chaleur ; respecter les dates de péremption ; ne mettre le préservatif que lorsque l’organe génital mâle est en érection et avant le rapport sexuel ; et enfin, ne jamais réutiliser un préservatif.

La contraception vaginale : Sans danger, elle n’impose ni bilan ni surveillance. Cette contraception est disponible sans prescription médicale. De nombreux types existent : barrière, diaphragmes, capes ou préservatifs. Des produits appelés « spermicides » (c’est à dire détruisant les spermatozoïdes) peuvent aussi être utilisés en application locale. Les spermicides sont sous forme d’ovules, crèmes, comprimés, gel ou tampons. Ils provoquent la mort des spermatozoïdes, mais n’ont aucune action néfaste vis à vis des préservatifs ou de la muqueuse vaginale. Ils contribuent même à la lubrifier et à la protéger car ils ont des propriétés anti- infectieuses vis à vis des microbes. Les éponges spermicides représentent une méthode peu contraignante et efficace pendant 24 heures, mais elles sont coûteuses et parfois difficiles à retirer. Leur efficacité n’est pas meilleure que les spermicides habituels.

Les méthodes naturelles de contraception : Méthodes anciennes, elles sont pratiquées par de nombreux couples. Il en existe 3 types :
⦁ Le retrait : C’est le retrait de l’homme avant éjaculation. Il peut être frustrant pour le couple. Il est déconseillé aux éjaculateurs précoces et aux femmes anxieuses. Il ne faut pas avoir deux rapports consécutifs sans avoir uriner et avoir fait la toilette masculine. Le taux d’échec est estimé de 10% à 20%.
⦁ La Méthode OGINO : C’est la méthode naturelle qui consiste en l’interprétation de la courbe thermique de la femme. Ceci suppose qu’elle prenne sa température tous les matins avant de se lever et ceci pendant 3 cycles au moins afin de pouvoir donner des conseils au couple. Elle oblige à une abstinence de quelques jours dans la période médiane du cycle menstruel qui, correspond à l’ovulation. Votre Gynécologue vous aidera à faire le calcul du nombre précis de jours où il faudra éviter d’avoir des rapports sexuels non protégés et féconds.
⦁ La méthode de Billings : Elle consiste à apprendre à la femme à mieux se connaître et apprécier la qualité de sa glaire cervicale en se touchant et en déterminant ainsi, après une période d’apprentissage, les phases de fécondité et d’infécondité. La phase de fécondité correspond à une glaire cervicale humide, limpide, et élastique lors de la période de l’ovulation. Pendant cette phase la femme dit avoir une sensation « d’humidité » qui coïncide avec la sécrétion d’oestrogènes, hormones rendant cette glaire favorable à l’ascension des spermatozoïdes dans le tractus génital féminin. Les périodes autres de « sécheresse » correspondent à une diminution des oestrogènes et une sécrétion accrue de progestérones qui raréfient la glaire et la rendent hostile aux spermatozoïdes, avec donc un pouvoir fécondant quasi inexistant. Il est à noter que ces méthodes naturelles comme toutes les autres contraceptions ne sont pas sures à 100%.

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