Près de 3,6 millions de personnes ont contracté, la semaine dernière, le nouveau coronavirus dans le monde, et plus de 51.000 d’entre elles en sont décédées, a indiqué mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« À l’échelle mondiale, le nombre de cas et de décès hebdomadaires liés à la Covid-19 a augmenté depuis plus d’un mois. Au cours de la semaine du 15 au 21 novembre 2021, près de 3,6 millions de nouveaux cas confirmés et plus de 51.000 décès ont été signalés, ce qui reflète une hausse de 6 % des cas et des décès par rapport à la semaine précédente », a souligné l’OMS dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire.
L’Europe (260,2 nouveaux cas pour 100.000 habitants) et les Amériques (73,6 nouveaux cas pour 100.000 habitants) restent les régions ayant signalé l’incidence hebdomadaire la plus élevée de cas. L’Europe représente d’ailleurs près de 67% de tous les nouveaux cas, affichant une augmentation de 11% par rapport à la période précédente.
Les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie signalent plus de cas
Dans le même temps, une baisse de l’incidence a été signalée en Asie du Sud-Est (moins 11%), en Méditerranée orientale (moins 9%) et en Afrique (moins 4%). Les autres régions ont signalé des incidences hebdomadaires de cas similaires à celles de la semaine précédente.
Au total, 3.597.398 cas de coronavirus et 53.373 décès ont été enregistrés dans le monde entre le 15 et le 21 novembre. Le plus grand nombre de nouveaux cas a été signalé par les États-Unis (558.538), l’Allemagne (333.473; augmentation de 31%), le Royaume-Uni (281.063 ; hausse de 11%), la Russie (260.484) et la Turquie (163.835 ; baisse de 9%). Dans ce top 5, l’Europe y est représentée par quatre pays.
D’une manière générale, cette Région a continué d’enregistrer une augmentation du nombre de cas et de décès depuis le début du mois d’octobre 2021, avec plus de 2,4 millions de nouveaux cas signalés (soit une augmentation de 11% par rapport à la semaine précédente) et plus de 29.000 nouveaux décès signalés (chiffres similaires à ceux de la semaine précédente).
Près de 40% des pays du continent européen ont signalé une augmentation de plus de 10% des nouveaux cas. Un peu plus d’un tiers de tous les nouveaux cas proviennent de trois pays : l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Russie.
L’Europe (+ 3%) fait également partie des trois régions où la mortalité a augmenté, aux côtés du Pacifique occidental (+ 29%) et des Amériques (+ 19%). Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, un quart des pays de cette région ont signalé une augmentation de plus de 10% des nouveaux décès au cours de la semaine écoulée.
L’OMS redoute 700.000 morts de plus en Europe d’ici le printemps
Les changements les plus importants ont été observés dans les îles Féroé (hausse de 150%), au Danemark (augmentation de 88%) et en Pologne (augmentation de 76%). Les pays ayant signalé le plus grand nombre de nouveaux décès sont la Russie (8.709 nouveaux décès), l’Ukraine (4.567) et la Roumanie (2.002).
C’est dans ce contexte que la branche européenne de l’OMS a fait part, hier mardi, de son inquiétude sur la situation pandémique en Europe, qui pourrait déboucher sur 700.000 morts supplémentaires sur le continent, portant le nombre total de décès à 2,2 millions d’ici le printemps 2022.
« On peut s’attendre à ce que les lits d’hôpitaux soient soumis à une pression élevée ou extrême dans 25 pays et à une pression élevée ou extrême dans les unités de soins intensifs dans 49 des 53 pays d’ici au 1er mars 2022. Les décès cumulés signalés devraient atteindre plus de 2,2 millions d’ici le printemps prochain, sur la base des tendances actuelles », a expliqué l’organisation dans un communiqué. Actuellement, plus de 1,5 million de personnes sont mortes de la Covid en Europe.
Pour l’OMS, l’augmentation des cas s’explique par la combinaison de la prévalence du variant Delta hautement contagieux, d’une couverture vaccinale insuffisante et de l’assouplissement des mesures anti-Covid.
« La situation liée au coronavirus à travers l’Europe et l’Asie centrale est très sérieuse. Nous faisons face à un hiver plein de défis», a affirmé le Directeur régional de l’OMS pour l’Europe Hans Kluge, appelant à adopter une approche « vaccin plus », associant la campagne de vaccination, au port du masque, à des mesures d’hygiène et à la distanciation physique.
Dans le reste du monde, alors que le Pacifique occidental et les Amériques ont signalé une incidence de cas relativement stable, ces deux régions ont enregistré une forte augmentation du nombre de nouveaux décès hebdomadaires, de 29 % et 19 % respectivement.
Pour les Amériques, après une baisse « constante » depuis la mi-septembre 2021, la Région a signalé cette semaine plus de 13.000 nouveaux décès.
Selon l’OMS, plus de 20% (12/56) des pays ont signalé une augmentation de plus de 10%, l’Équateur ayant enregistré la plus forte augmentation proportionnelle (100%), suivi du Mexique (50%) et des Bahamas (50%).
Plus de 257 millions de cas dans le monde dont plus de 5,1 millions de morts
Les chiffres les plus élevés ont toutefois été signalés par les États-Unis d’Amérique (8.906 nouveaux décès ; soit une augmentation de 20%), le Brésil (1879 nouveaux décès ; soit une hausse de 31%) et le Mexique (1015 nouveaux décès ; soit une augmentation de 50%).
De son côté, le Pacifique occidental a signalé plus de 3.100 nouveaux décès cette semaine, soit une augmentation de 29 % par rapport à la semaine précédente. Les plus grands nombres de nouveaux décès ont été signalés par les Philippines (1.631 nouveaux décès ; une augmentation de 58%), le Viet Nam (667 nouveaux décès ; une hausse de 22%) et la Malaisie (347 nouveaux décès ; une baisse de 7%).
En revanche, le nombre de décès liés au coronavirus a diminué en Afrique (moins 30 %), en Asie du Sud-Est (moins 19 %) et en Méditerranée orientale (moins 4 %).
Le nombre de personnes infectées a augmenté de 436.031 au cours des dernières 24 heures, tandis que les décès ont accru de 6.433, selon un décompte établi mercredi par l’OMS. Au total, la pandémie a officiellement fait plus de 257 millions de cas confirmés de COVID-19 dans le monde dont plus de 5,1 millions de morts.
Par ailleurs, la variante Delta est restée, au cours des 60 derniers jours, la souche dominante dans le monde. Le variant indien est présent dans 99,8% de tous les échantillons positifs au coronavirus prélevés dans le monde, a indiqué l’OMS. Suivent Gamma (<0,1%) Alpha (<0,1%) et Beta. Selon l’OMS, 0,1% restant comprenaient d’autres variants en circulation (y compris les VOI Mu et Lambda).
Sur un autre plan, des variations sous-régionales et nationales continuent d’être observées. Il s’agit notamment dans certains pays d’Amérique du Sud, où la progression du variant Delta a été plus graduelle et où d’autres variants (par exemple, Gamma, Lambda, Mu) contribuent encore à une grande proportion des séquences signalées.
S’agissant de la reprise des voyages internationaux en pleine pandémie, l’OMS note qu’au moins 74 pays acceptent les voyageurs entrants qui présentent soit une preuve de vaccination, soit un test PCR négatif dans un délai donné, soit une preuve d’infection antérieure par le SRAS-CoV-2. En outre, 121 pays exigent la preuve d’un test PCR négatif ou d’un test d’antigène rapide avant le départ, quel que soit le statut vaccinal.
Dans le même temps, 93 pays effectuent des tests à l’arrivée et 131 pays exigent l’isolement ou la mise en quarantaine de certains ou de tous les voyageurs. Le coût de ces mesures est généralement à la charge du voyageur, ce qui va à l’encontre des recommandations émises par le Directeur général de l’OMS, à l’issue de la neuvième réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI) tenue le 26 octobre 2021, étant donné que cela peut être économiquement contraignant pour beaucoup.
Plus de 7,4 milliards de doses de vaccin administrées dans le monde
Alors qu’au moins 53 pays ont récemment réduit la durée de la quarantaine ou les exigences en matière de tests pour les voyageurs vaccinés, 22 pays exigent la vaccination pour l’entrée, avec des exceptions limitées pour les ressortissants ou les voyageurs ayant la preuve d’une infection antérieure par le SRAS-CoV-2.
Les exigences d’entrée fondées sur la vaccination ne sont pas conformes à l’article 42 du RSI (2005), qui conseille d’appliquer les mesures de manière non discriminatoire, étant donné que près de la moitié de la population mondiale n’a pas encore reçu une seule dose de vaccin.
A noter qu’à la date du 22 novembre 2021, un total de 7.408.870.760 doses de vaccin ont été administrées dans le monde dont la majorité dans les pays riches.
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