Covid-19 : détecté dans 106 pays, le variant Omicron présente toujours « un risque mondial très élevé » (OMS)

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Alors que la propagation rapide du variant Omicron inquiète de plus en plus à l’approche des fêtes de fin d’année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, mercredi, qu’Omicron présente « un risque très élevé » au niveau mondial.

Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, la variante s’est maintenant répandue dans 106 pays.

« Les hospitalisations au Royaume-Uni et en Afrique du Sud continuent d’augmenter. Il est possible que les systèmes de santé soient débordés. De ce fait, le risque global lié à la nouvelle variante du problème Omicron reste très élevé », a indiqué l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique.

« Depuis la dernière mise à jour publiée le 14 décembre, de nouveaux pays dans les six Régions de l’OMS ont signalé des cas confirmés de la variante Omicron », ajouté l’OMS, relevant que plus de 4,1 millions de nouveaux cas et à un peu moins de 45.000 nouveaux décès ont été répertoriés au cours de la semaine du 13 au 19 décembre.

Avantage de croissance d’Omicron par rapport au variant Delta

D’une manière générale, Omicron se propage plus rapidement que la variante Delta et provoque des infections chez des personnes déjà vaccinées ou qui se sont remises de la maladie Covid-19.

« Des données récentes indiquent que la variante Omicron a un avantage de croissance par rapport à la variante Delta et se propage rapidement », a souligné l’Organisation, ajoutant que la propagation rapide d’Omicron est signalée même dans les pays « ayant des niveaux élevés d’immunité de la population ».

Quant à la gravité clinique d’Omicron, les données sont encore limitées, a indiqué l’OMS.

« On ne sait toujours pas dans quelle mesure le taux de croissance rapide observé peut être attribué à une évasion immunitaire, à une transmissibilité intrinsèque accrue ou à une combinaison des deux », a fait valoir l’OMS.

Alors que la plupart des cas Omicron identifiés en novembre 2021 étaient liés à des voyages, une transmission communautaire avec des grappes associées a maintenant été signalée dans plusieurs pays. Entre le 20 octobre et le 19 décembre, la variante Omicron a été détectée dans 1,6 % des échantillons ayant fait l’objet d’un séquençage.

Delta n’a pas complètement disparu

Toutefois Delta, qui n’a pas complètement disparu, reste la variante dominante au niveau mondial et a été détectée dans 96 % des échantillons. Sur les 1.051.598 séquençages, 1.009.253 étaient des Delta (96 %). Suivent Omicron (16.988 ; 1,6 %), Gamma (176 ; <0,1 %), Alpha (53 ; <0,1 %), Beta (16 ; <0,1 %). Les 188 virus séquencés restants (<0,1 %) comprenaient d’autres variants en circulation, y compris les variants d’intérêt tels que Mu et Lambda.

Plus largement, l’épidémiologie mondiale actuelle du SRAS-CoV-2 se caractérise par une prédominance du variant Delta, une tendance à la baisse de la proportion des variants Alpha, Beta et Gamma, qui circulent à une très faible prévalence depuis plusieurs semaines, ainsi que l’émergence du variant Omicron.

« Suite à la classification d’Omicron comme variant préoccupant, de nombreux pays ont adopté des stratégies de séquençage ciblées pour détecter ce variant », relève toutefois l’OMS.

Dans ces conditions, le changement de stratégie d’échantillonnage, qui s’éloigne du séquençage de surveillance communautaire, peut entraîner des « résultats biaisés dans les proportions de variants signalés ».

« Ainsi, les récentes baisses de la proportion du variant Delta signalées par certains pays peuvent refléter des changements de stratégie d’échantillonnage, plutôt que des baisses de la proportion de cas de variant Delta parmi tous les cas de Covid-19 », indique le rapport.

Plus de 4,1 millions de cas et 44.000 décès la semaine dernière dans le monde

Par ailleurs, plus de 4,1 millions de personnes ont contracté le coronavirus dans le monde au cours de la semaine écoulée, et plus de 44.000 sont décédées. Le nombre de nouvelles infections a diminué de 2 %, tandis que le nombre de décès a baissé de 9 % par rapport à la période de sept jours précédent.

Selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’OMS, un total de 4.177.622 nouveaux cas et 44.616 décès ont été signalés à l’organisation mondiale entre le 13 et le 19 décembre. La Région africaine a été la seule région à signaler une augmentation du nombre de nouveaux décès hebdomadaires (15%). La Région des Amériques a enregistré la plus forte baisse (15%), suivie de la Région de la Méditerranée orientale (12%), de la Région européenne (7%) et des Régions du Pacifique occidental et de l’Asie du Sud-Est (6% chacune).

Le continent africain a également continué à recenser la plus forte hausse de nouveaux cas au cours de la semaine dernière (53 %), suivie de la Région du Pacifique occidental, qui a signalé une hausse de 12 %. Les régions de l’Asie du Sud-Est et de la Méditerranée orientale ont toutes deux notifié une baisse de 12 % et la Région des Amériques une baisse de 10 %.

Le nombre de nouveaux cas hebdomadaires comptabilisés par la Région européenne était similaire à celui de la semaine précédente.

256.000 nouveaux cas et 500 nouveaux décès sur le continent africain

Mais d’une manière générale, l’Europe a continué de rapporter l’incidence hebdomadaire la plus élevée de cas (279,9 nouveaux cas pour 100.000 habitants), suivie par la Région des Amériques (88,5 nouveaux cas pour 100.000 habitants).

Ces deux régions ont également notifié l’incidence hebdomadaire la plus élevée de décès, soit 2,9 et 1,0 pour 100.000 habitants, respectivement, tandis que toutes les autres régions ont signalé <1 nouveau décès pour 100 000 habitants.

Le plus grand nombre de nouveaux cas a été signalé par les États-Unis d’Amérique (725.750 nouveaux cas ; baisse de 12 %), le Royaume-Uni (507.984 nouveaux cas ; hausse de 45 %), la France (358 175 nouveaux cas ; augmentation de 7 %) et l’Allemagne (283 673 nouveaux cas ; diminution de 19 %).
Pourtant, c’est en Afrique que l’inquiétude est perceptible, car le continent a continué d’enregistrer une augmentation de l’incidence des cas signalés au cours du mois dernier. Plus de 256.000 nouveaux cas ont été répertoriés (soit une augmentation de 53 %) par rapport à la semaine précédente.

Selon l’OMS, cela représente « le plus grand nombre de cas hebdomadaires notifiés depuis le début de la pandémie ». Des augmentations de l’incidence de plus de 50 % ont été ainsi observées dans près de la moitié des pays de la Région, soit 23 sur 49 pays.

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