Plus de la moitié des jeunes femmes et des adolescentes se plaignent mensuellement de douleurs fortes ou très fortes. Pendant les règles l’utérus se contracte pour évacuer le sang les débris de l’endomètre (intérieur de l’utérus) au niveau du col. Ces douleurs sont dues à une sécrétion abondante d’une substance appelée prostaglandine qui entraine des contractions ; et à un dérèglement du jeu ouverture fermeture du col. Le diagnostique est fait par l’interrogatoire, temps essentiel. Il permet de distinguer la dysménorrhée ou règles douloureuses primaire, débutant dans les mois ou années suivant les premières règles. Ce type de règles douloureuse est à distinguer des règles douloureuses apparaissant à distance de la puberté et dont il existe une cause souvent organique nécessitant une consultation spécialisée. La place des examens complémentaires est limitée, et leurs indications très précises. Ils sont inutiles chez une adolescente ou une femme jeune dont la douleur a tous les caractères d’une dysménorrhée primaire. La prescription d’un traitement médical anti-prostaglandine (antinflammatoire non stéroïdien) est alors préférable, et son efficacité habituelle constitue un véritable test diagnostique et thérapeutique. Cette douleur disparaît souvent après le premier accouchement.
Pourquoi certaines sont douloureuses?
Cette douleur est liée à une augmentation de la contraction du muscle de l’utérus (organe génital interne de la femme).Mais d’autres facteurs y contribuent: hormonaux, vasculaires, nerveux et psychologiques. A côté de ceux-ci, il ne faut pas oublier les infections, les fibromes, les suites d’interruption de grossesse, de même que les inflammations de la muqueuse de l’utérus et les malformations.
Qu’est-ce que le « Syndrome pré-menstruel?
C’est un ensemble de signes survenant avant la survenue des règles. Ces signes sont variés; chaque femme a « son » syndrome pré – menstruel. De façon générale, les plaintes les plus fréquentes sont à type de sensation de gonflement et de tension des seins, de ballonnement abdominal, de constipation, de nausées, de maux de tête ou de troubles de l’humeur avec irritabilité, désintérêt ou autres.
Y-a-t-il des précautions à prendre ou un traitement particulier pour ces problèmes pré ou per-menstruels ?
Quand ces symptômes fréquents et gênants, il faut consulter son gynécologue. Il existe des traitements adéquats pour ces troubles mais chaque cas est un cas particulier.
Ce qui a souligné sa voisine ou sa collègue n’est pas forcément indiqué pour soi-même. En règle générale, les médicaments qui favorisent l’élimination de l’eau (les diurétiques), ou ayant des composantes hormonales, comme les contraceptifs, en cas de syndrome prémenstruels.
Le facteur psychologique qui finit tôt ou tard par se greffer là dessus, requiert une écoute, des explications claires et une bonne prise en charge de ces patientes.
3 conseils contre les règles douloureuses
1. Bougez pour activer la circulation : On a plus envie de rester allongée que de s’agiter. Et pourtant… Une activité comme la marche rapide permet d’activer la circulation dans le bas-ventre et de réduire la douleur. N’hésitez pas à marcher d’un bon pas pendant une vingtaine de minutes, et pas seulement quand la douleur est là. La pratique régulière d’un sport favorise aussi l’oxygénation du corps. Et comme c’est un bon antistress, elle atténue les symptômes menstruels.
2. Mettez-vous au chaud : La douleur augmente ? Plongez-vous dans un bain chaud avec quelques gouttes d’huiles essentielles (voir page suivante) ou placez une bouillotte sur votre ventre. Relaxante, la chaleur a un effet vasodilatateur et anti-inflammatoire qui soulage efficacement.
Un remède de grand-mère : faites infuser 30 g de fleurs de camomille dans 1 litre d’eau bouillante. Appliquez en compresse sur la zone douloureuse.
3. Détendez-vous : Des études ont montré que le stress pouvait doubler le risque de douleurs. L’adrénaline et le cortisol, les hormones dites « du stress », sont en effet intimement associés à la production de prostaglandines. Un vrai cercle vicieux… Pour l’éviter, rien de mieux que les techniques de relaxation (yoga, qi gong, tai-chi, méditation…) ou, pourquoi pas, une balade, un plongeon à la piscine… Bref, tout ce qui peut détendre votre ventre et votre dos et surtout, vous aérer l’esprit !