Le fatalisme est un donné médico-culturel consistant au Sénégal. Les plaintes du sujet du 3ème âge sont méconnues, sous-estimées ou négligées par lui – même, sa famille, sa société voire les soignants. Les uns parce qu’ils considèrent que c’est normal, les autres parce que n’ayant pas tous les moyens de traiter ces plaintes, « préfèrent » les ignorer. C’est ainsi que ne plus bien voir, ou entendre marcher ou uriner difficilement, ne plus se souvenir de rien, ou avoir mal partout, ou ne plus dormir assez, … » C’est normal, c’est l’âge ». Il est certain que l’être humain n’est pas éternel, que ce cellules sont génétiquement programmées pour vivre un temps précis et que consécutivement longévité maximale est autour de 130 ans. Au niveau microscopique, le travail cellulaire de chaque constituant contribue à l’accumulation des produits toxiques qui fatiguent et détruisent progressivement les cellules et les fibres élastiques et collagènes. Parmi ces produits les oxydant jouent un rôle important. C’est ce qui explique les importantes recherches menées, entre autre, l’éventuel rôle protecteur contre plusieurs processus dégénératifs, de la vitamine C et surtout de la vitamine E, ayant des propriétés anti-oxydante.
Le problème n’est pas là. Il se trouve dans le fait que le vieillissement est vécu comme une fatalité imprévisible. Il n’arrive quand même pas du jour au lendemain. Nous nous le souhaitons tous dans nos vœux(en conservant jusqu’à 100 ans, la morphologie et les capacités de nos 20 ans). Vieillir est un processus progressif, inéluctable et imprévisible. Donc cela se prépare comme un champion prépare sa course. Cette préparation se fait dès le jeune âge, mais pas à la retraite ou à l’apparition des premières maladies. Cela consiste déjà à l’éducation de l’enfant apprendre à manger sainement et à avoir une activité physique en ne resalant pas les aliments, en éviter les excès lipidiques et sucreries, à s’hydrater suffisamment et à avoir une activité physique constante et un repos efficace. Cela consiste aussi, malade ou pas, à consulter régulièrement et faire tous les 1 à 2 ans au moins un bilan clinique et paraclinique. Dans ce cadre, certaines, certaines pratiques dépendront du sexe comme la mammographie ou le frottis du col de l’utérus chez la femme ou la surveillance de la prostate chez l’homme. Mais la majorité des actes est valable pour tous, comme les constantes du sang, l’état du cœur, des poumons, des reins, des yeux, et des oreilles. On devra être d’autant plus surveillé qu’il existe des antécédents dans la famille. C’est ainsi que les premiers symptômes pathologiques peuvent être détectés très tôt et « gérés » en conséquence. Les progrès technologiques et médicaux permettent actuellement des possibilités extraordinaires. L’autre fait est que tout ce qui ne s’entretient pas, se détériore. Une mémoire qu’on n’entraîne pas s’envole, un appareil locomoteur que l’on fait ne fait pas travailler, s’atrophie et se détériore, un corps que l’on nourrit n’importe comment avec n’importe quoi, sous prétexte que c’est délicieux, se surcharge, etc….
C’est ainsi qu’on aura mis toutes les chances de son côté et qu’on aura bien préparé « sa course ». En souhaitant que l’arrivée soit la plus tardive possible en ayant conservé le maximum de capacités jusqu’au bout.
A Retenir :
« La vieillesse se prépare comme un champion prépare sa course ».
Notre nouvelle et légitime ambition n’est modeste qu’en apparence. « Savoir vivre content, longtemps » ne va pas de soi après un siècle orageux. Conserver notre plaisir d’exister jusqu’à demain, après-demain et la suite, c’est tout un programme, le nôtre. Il faut pour cela des stratégies résolues et intelligentes, à commencer par le maintien, à tout âge, de notre équipement de survie heureuse : un corps et un cerveau en bon état de fonctionnement et une envie de vivre rebondie. Notre physique, notre mental et notre sérénité émotionnelle deviennent ainsi, plus que l’argent ou la réussite, notre bien le plus précieux.
Stratégies de précaution : éviter ce qui est toxique ou handicapant dès l’adolescence. Fumer à 15 ans, c’est d’avance s’infliger des luttes incertaines et répétées pour, plus tard, se désintoxiquer.
Stratégies d’entretien : c’est dur de se mettre à l’exercice physique après 40 ans, quand on comprend que jouer au tennis douze fois par an ne muscle ni nos jambes ni notre cœur. Perdre l’habitude de la lecture, du fait d’une vie active et stressée, rendra plus difficile la réactivation de nos neurones qui ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas.
Stratégies de prévision : se méfier des métiers éphémères trop liés à la jeunesse, la forme ou l’aspect physique ; les reconversions de milieu de vie peuvent être pénibles. Planifier notre futur financier pour éviter les montagnes russes dans notre niveau de vie. C’est sur le tard que l’on a besoin d’une vie plus douillette.