L’OMS et la Banque mondiale s’unissent pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale

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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Groupe de la Banque mondiale ont présenté aujourd’hui un nouveau mécanisme visant à renforcer la sécurité sanitaire mondiale au moyen d’un suivi indépendant rigoureux et de l’établissement de rapports réguliers sur l’état de préparation pour faire face aux flambées, aux pandémies et aux autres situations d’urgence ayant des conséquences sanitaires.

Le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, ainsi que le Président du Groupe de la Banque mondiale, le Dr Jim Yong Kim, ont codirigé la création du Conseil mondial de suivi de la préparation, présenté aujourd’hui en marge de la Soixante et Onzième Assemblée mondiale de la Santé.

Le Conseil sera coprésidé par la Dre Gro Harlem Brundtland, ancienne Première Ministre de la Norvège et ancienne Directrice générale de l’OMS, ainsi que par M. Elhadj As Sy, Secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il réunira des dirigeants politiques, des chefs d’institutions des Nations Unies et des experts en santé de niveau mondial, siégeant à titre individuel et indépendant.

«L’épidémie de maladie à virus Ebola qui sévit actuellement en République démocratique du Congo nous rappelle brutalement que les flambées peuvent survenir en tout lieu et à tout moment», a déclaré le Dr Tedros.

«Un des aspects de l’état de préparation consiste à disposer de moyens d’évaluation des progrès réalisés à tous les niveaux, par tous les acteurs, à identifier les lacunes, y compris en matière de financement; et à veiller à ce que l’ensemble des acteurs œuvrent de concert. Je suis fier du travail que nous avons accompli avec le Groupe de la Banque mondiale pour mettre sur pied le Conseil mondial de suivi de la préparation, et je suis ravi qu’il soit dirigé par de tels responsables exceptionnels de l’action sanitaire mondiale» , a-t-il ajouté.

«Pendant trop longtemps, nous avons permis à un cycle de panique et de négligence concernant les pandémies, de s’installer. En effet, nous redoublons d’efforts en cas de menace sérieuse, puis nous l’oublions rapidement une fois la menace écartée», a déclaré le Dr Kim. «Par la création de ce conseil mondial, nous faisons des progrès pour rompre ce cycle. Le Conseil mondial permettra de sauver des vies, de prévenir les préjudices économiques et de garantir que la préparation aux pandémies demeure une priorité de l’action au niveau mondial.»

«Les efforts de préparation aux pandémies doivent êtres déployés tant au niveau local que mondial, et nous devons faire participer de manière constructive les communautés locales à la préparation, à la détection, à la riposte et au relèvement en cas de flambées épidémiques. Je salue chaleureusement la création de ce conseil mondial de suivi de la préparation et je m’engage à œuvrer en partenariat avec vous tous. Nous devons rendre compte mutuellement des promesses que nous formulons et des résultats que nous obtenons», a déclaré M. Sy.

La Dre Brundtland, coprésidente du Conseil mondial, a ajouté: «Avec l’épidémie actuelle de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo nous rappelant à tous l’épidémie en Afrique de l’Ouest en 2014‑2015, l’importance que revêtent la préparation et la résilience face aux crises sanitaires n’a jamais été aussi manifeste. Malgré les progrès encourageants accomplis ces 2 dernières années pour améliorer les capacités d’intervention face à de tels événements, des lacunes subsistent − et il est temps de mettre fin aux discussions à ce sujet et de commencer à y remédier. C’est dans cette optique que je me félicite de la création du nouveau Conseil mondial de suivi de la préparation et que je suis heureuse d’en assurer la coprésidence. Le Conseil suivra les activités de préparation menées à l’échelle mondiale et demandera à tous les acteurs, des secteurs privé et public, de rendre compte du renforcement des capacités essentielles en matière de santé publique, de la mobilisation d’un financement durable et de la réalisation des activités de recherche et de développement nécessaires.»

Le Conseil suivra l’état de préparation aux situations d’urgence dans tous les gouvernements nationaux, au sein des institutions des Nations Unies, de la société civile et du secteur privé. Il rendra compte chaque année de l’adéquation du financement, des progrès accomplis dans la recherche-développement et de l’état de préparation aux crises sanitaires aux niveaux mondial, régional et national.

Sur la base de ce rapport, le Conseil plaidera au plus haut niveau en faveur de la préparation aux crises sanitaires. Il veillera à ce que l’ensemble des parties prenantes, à tous les niveaux et dans tous les secteurs, maintiennent ces questions parmi les priorités politiques et répondent de l’état de préparation amélioré du monde pour faire face aux flambées et aux situations d’urgence ayant des conséquences sanitaires.

L’Équipe spéciale pour les crises sanitaires mondiales du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, créé en 2016 en réponse à l’épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, a recommandé dans son rapport final présenté à la mi‑2017 à l’Assemblée générale des Nations Unies, la nécessité d’assurer un suivi rigoureux et continu de l’état de préparation aux situations d’urgence sanitaire dans le monde. En réponse à cette recommandation, l’OMS et la Banque mondiale ont collaboré en vue de constituer le nouveau Conseil chargé du suivi. Le secrétariat du Conseil sera hébergé par le Siège de l’OMS à Genève (Suisse).

Communiqué de presse publié sur le site de l’OMS le 24 mai 2018

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